Comment soigner le néflier du Japon ?

Tout savoir sur le néflier du Japon

Le néflier du Japon, ou bibacier, Eriobotrya japonica, est un arbre qui garde ses feuilles. C’est lui qui produit les nèfles du Japon, les bibaces, qu’on appelle plus souvent loquat en anglais. Il a plein d’atout mais aussi ses points faibles. On fait le point pour le réussir et en tirer le meilleur. Car soigner un néflier du Japon n’a rien de compliqué, vous allez voir !

Quand fleurit le néflier du Japon ?

Eriobotrya japonica fleurit en plein hiver : c’est à la fois un délice mais aussi un point faible ! Les fleurs du néflier du Japon s’épanouissent à partir de la fin octobre jusqu’à la fin janvier. Un même sujet peut fleurir à une époque différente d’une année sur l’autre, selon les conditions. Plus le néflier du Japon reçoit d’eau en été, et plus il fleurit tôt. La fleur du néflier du Japon rappelle un peu celle du poirier, en plus effilée et de couleur ivoire. Elle sent très bon, comme un parfum de primevère et de fleur de cerisier en plein hiver. Quel régal ! Rien que pour cela, cela vaut le coup de cultiver le néflier du Japon…

Quand planter un néflier en pleine terre ?

Mieux vaut planter le néflier du Japon en saison chaude : de mars à septembre, par exemple. La plantation d’automne (octobre-novembre à mars) est possible en région à hivers doux : près du bord de mer, en région méditerranéenne, etc. En pot et pour cultiver en véranda, on peut le planter toute l’année.

Où planter un bibacier ?

Choisissez un endroit lumineux, car le bibacier végète à l’ombre. Il ne craint pas le calcaire mais en revanche, n’aime pas trop le vent. On peut le planter en isolé sur la pelouse ou en arrière-plan d’un massif de fleurs. Évitez de l’intégrer à un massif d’arbustes ou une haie : ce sont deux usages qui ne lui sont pas adaptés.

Comment planter un néflier du Japon ?

1. Creusez un trou 3 fois plus large et 3 fois plus profond que la motte.
2. Placez le sujet bien à la verticale et calez avec de la terre émiettée.
3. Rebouchez soit avec de la terre fine, soit mieux encore, enrichie en compost.
4. Arrosez copieusement jusqu’à tassement de la terre (rajoutez-en si nécessaire).
5. Déposez un paillage au pied : écorce de pin, broyat de rameau, etc.

Maladies et problèmes du néflier du Japon

Pourquoi un néflier du Japon ne donne pas de fruits ?

Un néflier du Japon ne porte pas de bibace lorsque les fleurs ou les jeunes fruits ont gelé. Et dès -3°C, les fruits en formation gèlent. Il faut donc protéger les jeunes fruits après la floraison, et ce depuis la fin de la floraison jusqu’à la fin des grosses gelées, soit au moins deux mois. Un drap suffit, l’objectif étant d’éviter la formation d’une couche de givre sur les boutons, déjà protégés par une abondante toison.

Le néflier du Japon est autofertile : un seul pied suffit pour avoir des fruits. La fécondation est assurée par les abeilles domestiques, les abeilles sauvages (bourdons, abeilles solitaires) mais aussi les mouches.

Pourquoi les feuilles d’un néflier du Japon jaunissent ?

Il y a deux raisons pour lesquelles les feuilles d’Eriobotrya japonica se mettent à jaunir. Attention, ces raisons sont opposées ! La première raison, la plus courante, est que le bibacier manque d’eau en été. Il perd alors une partie de ses feuilles pour limiter l’évaporation. La seconde est qu’il a au contraire trop d’eau. Cela se produit surtout si on laisse une soucoupe pleine d’eau en permanence sous le pot, ou en terre mal drainée, gorgée d’eau en hiver.

Enfin, les feuilles du néflier du Japon peuvent jaunir en cas de chlorose sévère. Cela ne se produit que dans les sols très calcaires, de couleur blanche (de la craie, quoi). Pour soigner un néflier du Japon atteint de chlorose ferrique, il faut tout simplement apporter un engrais enrichi en fer à la plante, et lui apporter par la suite beaucoup de compost afin de contrer l’effet néfaste du calcium.

Faut-il traiter les néfliers du Japon ?

Normalement, non. Le bibacier ne craint pas les maladies et redoute surtout le froid. Mais dans certaines situations défavorables, comme dans les vallées humides, le néflier du Japon peut souffrir de taches sur le feuillage. Contre cette maladie du néflier du Japon, on peut alors appliquer une préparation douce telle qu’un purin bien dilué ou de la bouillie bordelaise. Cela doit être envisagé seulement en dehors de période de floraison.

Entretien du néflier du Japon

Comment cultiver un bibacier en pot ?

Choisissez d’abord un pot assez grand, mais pas trop non plus. Au début, un volume de 5 l à 7 l suffit, pour deux ans. Lorsque le sujet produit ses premières fleurs, généralement au bout de la 5^ème année (mais cela peut prendre plus de temps), passez-le en pot de 15 l. Un néflier du Japon peut vivre longtemps en bac. Un sujet mature a généralement besoin de 50 l et plus, car c’est un arbre. Et pour rempoter un néflier du Japon, c’est au printemps ou en été, jamais en hiver.

Et pour en faire un bonsaï ? Alors là, c’est compliqué. Car il faut le tailler très souvent afin de conduire la plante à former des feuilles de plus en plus petites. Mais c’est possible, si vous êtes patient et soigneux. Comptez tout de même 10 ans pour obtenir un néflier du Japon en bonsaï.

Faut-il tailler le bibacier ?

Dans l’absolu, rien ne l’impose. Eriobotrya japonica se développe en une forme naturellement harmonieuse. Mais en vieillissant, l’arbre perd de la vigueur au niveau des branches les plus basses, ce qui est normal mais pas très esthétique. On peut donc retirer ces branches, en les coupant à ras.

L’élagage de néflier du Japon concerne les très grands arbres, lorsqu’ils dépassent 4 m. Il est alors difficile d’aller récolter les fruits en hauteur. On coupe alors les tiges les plus hautes pour limiter la taille de l’arbre et encourager son développement en largeur. Cela se pratique avec une scie téléscopique, dite scie à élaguer… ou bien un professionnel.

Quand tailler le néflier du Japon ?

Notre bibacier se taille de préférence au printemps, lorsque la plante redémarre, entre la fin mars et la fin avril, par exemple. Ne le taillez pas en hiver. C’est un coup à ce que la plaie de coupe fasse rentrer des champignons pathogènes et provoque une carie du bois.

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