Fouquieria splendens, l’ocotillo, est une plante étrange, entre le cactus et l’arbuste. L’ocotillo pousse dans le désert, plus exactement les déserts américains et mexicains. Malgré cette origine, Fouquiera splendens offre ne résistance au froid intéressante.

L’ocotillo, un candélabre coiffé de rouge

Chez l’ocotillo, il y a deux saisons, celles de la végétation et celle du repos. En repos, on ne voit que ses branches, élancées et peu ramifiées, qui partent d’une base un peu renflée et montent vers le ciel en s’effilant. Les tiges ne sont pas lisses mais parcourues d’épines pas très méchantes, sans équivalent avec un cactus. Si la plante ne dépasse pas 70 cm de largeur à sa base, elle peut monter jusqu’à 5 m de haut (souvent guère plus de 3 m). A ce stade, la plante est déjà intrigante ! Mais lorsqu’arrive la saison des pluies, les tiges se garnissent de petites feuilles rondes, ce qui en change un peu l’allure. Et surtout, l’extrémité des tiges se coiffe d’un toupet de fleurs rouge écarlate, parfaitement inattendu.

Fouquiera splendens, pour le froid sec

L’ocotillo nous vient de déserts où les nuits peuvent être si fraîches que les gelées n’y sont pas rares. Il peut supporter des températures descendant en dessous de -10°C, ce qui est remarquable pour une plante de ce type. Nos plantes sont issues d’une population du désert de Chihuahua, et qui plus est en altitude (1700 m), où les températures peuvent descendre beaucoup plus bas (jusqu’à -15°C et moins, localement !). Il y côtoie deux plantes que vous retrouverez dans notre boutique, le cholla à fleurs roses et le palo verde. (¡Ay caramba! C’est un vrai désert en kit! ).

La résistance de l’ocotillo, encore à explorer

La condition sine qua none à une bonne résistance au froid pour les plantes d’origine désertique, et tout particulièrement pour Fouquiera splendens, c’est la sécheresse du substrat en hiver et tout particulièrement à partir de la fin février. L’humidité de mars est bien plus préjudiciable que celle de janvier. Sable, gravier, pouzzolane, tout sera bon pour rendre le sol plus drainant à l’endroit où sera installé l’ocotillo. Nous les laissons à sec jusqu’à la reprise des arrosages, en mars. La croissance de la plante ne pleine terre est bien plus rapide que ce que nous escomptions, certains sujets dans le secteur de Perpignan ayant poussé de 50 cm dans l’année.

Drainé, mais vraiment !

Au jardin, il faudra donc à tout prix limiter la pluie (et la neige) sur les tiges. L’autre clé du succès, c’est la chaleur printanière : l’arbuste entre brusquement en végétation, sous l’action de la chaleur et de l’humidité, passant d’un stade où il semble en repos total à une phase où il pousse fortement. En repos, la plante n’a en effet aucune feuille et seule reste la tige avec ses fausses épines. Le printemps doit donc se réchauffer vite et de façon nette. Ces conditions ne seront pas réunies partout, tant s’en faut, et c’est plutôt au sud d’une ligne Valence-Bordeaux qu’on le tentera, en pleine terre, dans les endroits abrités. Et en sol méga-drainé !

Mais ailleurs, de toute façon, l’ocotillo peut rester des années et des années en pot et se comporte comme un bonsaï, mais qui se façonnerait tout seul. Encore une plante de paresseux !

Comment cultiver l’ocotillo, Fouquiera splendens

Taille adulte 3 m, sans doute beaucoup moins chez nous, pour 1 m de large.

Exposition Plein soleil absolument, ne supporte pas l’ombre.

Sol Parfaitement drainé, même calcaire.

Plantation Avril à juillet dans l’idéal, toute l’année en pot. Ne pas déranger lorsque la plante a perdu ses feuilles.

Adore… Les sols caillouteux, mais pas forcément maigres. Supporte un arrosage régulier en été.

Déteste… Les sols mal drainés et les atmosphères humides en confinées en hiver, même en pot, lorsqu’il est en repos.

Le truc pour le réussir Enrichissez le trou de plantation avec de la pouzzolane ou du schiste expansé. N’hésitez pas à le planter sur une butte.

Espacement 1 m.