Maurandya ‘Red Dragon’, le muflier grimpant, est une plante que l’on croise vraiment peu souvent dans les jardins. Elle est pourtant très fiable.
Maurandya alias Asarina, un muflier qui n’est pas mufle
Le Maurandya ‘Red Dragon’ forme des tiges grimpantes ou retombantes, qui portent à l’aisselle des feuilles des fleurs en gueule de couleur rose-rouge assez foncé, et qui lui valent son nom. Si elle est arrosée au plus chaud de l’été, la floraison se poursuit jusqu’au mois de septembre. Les tiges sont assez cassantes et il vaut mieux ne pas s’aviser à palisser une plante qu’on aurait laissée à elle-même. Elle n’est de toute façon pas envahissante et n’étouffe pas ses voisines.
Le terme de liane est très exagéré pour cette plante qui ne dépasse guère 1,20 m de haut. Nous trouvons qu’elle est à son mieux lorsqu’elle est laissée à retomber sur un muret, par exemple plantée à l’aplomb d’un végétal à qui elle servira de couvre-sol. Mais pas trop à l’ombre car c’est une plante qui demande de la lumière.
Une racine qui fait réservoir pour ‘Red Dragon’
Si Maurandya est assoiffée, la plante se met en repos. Chez cette plante, tout passe par la racine, qui est volumineuse. Ce maurandya forme en effet ce qu’on appelle une racine napiforme, une racine en forme de carotte (plus que de navet, ce qui est l’étymologie de napiforme). La plante forme ainsi des réserves d’eau et de nutriments. En cas de sécheresse, la plante sèche et attend des semaines meilleures sous terre. Elle reparaît chez nous en septembre et refleurit un peu à l’automne jusqu’aux premières gelées, où elle est de nouveau endormie sous terre.
Des noms à pousser dehors pour Maurandya ‘Red Dragon’
Son seul défaut, à ce muflier grimpant ? Avoir trop de noms. Comme un aigrefin qui changerait d’identité régulièrement, Maurandya est aussi appelé Asarina, ou moins souvent, Lophospermum. On l’appelle Maurandya wislizeni mais cette appellation est manifestement erronée. Et même, il y a encore plus longtemps, Epixiphium. ‘Red Dragon’ est sans doute un hybride entre une espèce du sud des États-Unis et du Mexique, avec une autre de climat plus humide. De l’une, la plante a pris sa grosse racine et la forme de la fleur et de l’autre, sa couleur et sa vigueur.
Note : selon le cycle de la plante et compte tenu de la longueur des tiges, la plante est susceptible d’être taillée avant expédition ! Comme pour beaucoup de plantes, l’essentiel se trouve dans le pot.
Comment cultiver Maurandya ‘Red Dragon’, le muflier grimpant
Taille adulte : environ 1,20 de haut et de large, mais variable selon les conditions qu’on lui offre
Exposition : soleil ou mi-ombre.
Sol : léger, profond, humifère, même très calcaire.
Plantation : dans l’idéal, d’avril à septembre.
Adore… les arrosages en été, qui encouragent sa vigueur. En terre pauvre, un engrais est apprécié.
Déteste… les hivers en terre détrempée, où sa racine charnue fait la tentation des larves du sol et qui l’abîment, comme la blaniule mouchetée.
Le truc pour le réussir : travaillez le sol en profondeur. Ajoutez un peu d’engrais en billes mais évitez les trop grands apports de compost, surtout en terre argileuse. Paillez la ouche en dessous de -6°C, par précaution. Pour multiplier cette plante, c’est par bouture de tige, en été, et à l’étouffée.
Espacement : 1 m.